vendredi 20 juillet 2012

Le monde vous rend t-il malheureux ?


Si tu es malheureux et dans un état de chaos intérieur,
n'accuse pas le monde, car il n'est que le reflet de toi-même.
Ce que tu es, le monde l'est aussi.
Guéris-toi et le monde guérira.

Dugpa Rinpoché


Qui n'a jamais rejeté la faute de ce qui lui arrivait sur l'extérieur ? Cet extérieur qui peut-être le conjoint, les enfants, les collègues, le patron, les amis, la politique, la société...

Pourtant la vérité, c'est que le monde et ce que je suis (et ce que vous êtes) ne sont pas 2 choses séparés.

Si vous croyez cela, c'est à cause de l'hypnotisme du mental qui vous fait croire à l'état de séparation et de division.

En fait, le monde est dans votre conscience. Ce monde est le reflet de toutes vos croyances et de toutes vos pensées... en fait, ce monde, c'est votre propre création !

Vous n'êtes pas cette petite personne que vous croyez être. Non, vous êtes la conscience qui voit et vis ce monde.

Vous ne me croyez pas ?

Et quelle est pourtant l'expérience que vous êtes en train de vivre ici et maintenant ?

N'est-ce pas vous qui êtes en train de voir ce monde et de le vivre ? N'êtes-vous pas le point à partir duquel ce monde existe, est vu, est senti...?

Regardez... non pas au travers de votre mental et de vos croyances au sujet de ce que vous êtes et de ce qu'est le monde...regardez simplement de manière pure l'instant et le monde qui y est tout entier contenu... et faites la découverte de la vérité au sujet de qui vous êtes.

Avec Amour,
Stéphane




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6 commentaires:

  1. Bonjour Stéphane,

    Si si, je vous crois. Par contre, cela ne change rien de savoir si notre malaise vient de l'extérieur, de l'intérieur, de la conscience ou autre. Pour nous, les «attardés spirituels», le problème est plutôt de justement penser en termes de faute: «L'extérieur n'a rien à voir avec mes problèmes. C'est moi le problème, je dois donc changer pour cesser d'être malheureux» et cela nous rend d'autant plus malheureux. J'imagine que tant que l'on croit être une personne séparée, on ne peut se sortir de ce faux-pas. Pire encore: si l'on essaie de conceptualiser la conscience en se disant que notre vie n'en est qu'un reflet, on finit par se dire que certains ont été plus chanceux que d'autres dans le reflet ou la manifestation de la conscience. Par exemple, lorsqu'on lit des blogues comme le vôtre ou des récits d'éveils, notre réaction ordinaire est: « oh, ils sont chanceux que la conscience se manifeste à travers eux sous forme de joie et d'amour. À travers moi, elle semble se limiter à l'anxiété et les fausses joies dépendantes.» Cela donne une recherche spirituel soumise aux mécanismes ordinaires d'envie, d'anxiété et de déception. Je vous crois, mais je ne le vois pas et je dois éviter de faire la même erreur que Saint-Thomas ;-)

    Bon weekend,

    Véronique

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  2. Bonjour Véronique,

    Tout d'abord, je voulais vous dire qu'ils n'y a pas d'attardés spirituels... tout simplement parce que cela est encore un jugement de valeur relié à la personne qui se croit séparée et qui compare avec les autres qu'elles croient être autre chose qu'elle même.

    Ramana Maharshi disait qu'il ne voyait que le Soi. Lorsque les gens qui venaient le voir lui parlait d'être des disciples, il disait qu'il n'y avait pas de maître et de disciple, qu'il n'y avait qu'une seule et même chose qui se manifestait dans des formes différentes : le Soi.

    Alors bien évidemment, vous pouvez me dire "il y en a qui sont dans des formes conscientes du Soi et d'autres pas et ceux qui sont consientes ont plus de chance que les autres."

    Mais il n'y a là aucune question de chance, croyez-moi.

    Prenons les choses par le début.

    Il n'y a que le Soi.

    Ce Soi se manifeste dans la multiplicité.

    En chaque être humain, il y a la conscience qui est un certain point de vue sur le Tout, comme une certaine perspective de vision (chaque personne est le centre de l'univers et elle perçoit et voit l'expérience du monde à partir de sa propre perspèctive).

    Et chaque point de conscience est plus ou moins conscient de la Vérité au sujet de ce qu'il est en fonction du degré d'identification à la pensée racine qu'il est séparé du reste de l'Ensemble.

    Bien ! A partir de cela examinons ce que vous avez dit :

    " C'est moi le problème, je dois donc changer pour cesser d'être malheureux et cela nous rend d'autant plus malheureux."

    Les chercheurs spirituels rencontrent souvent un dilemme au sujet du changement / non changement.

    Des enseignements disent qu'effectivement il faut changer, se transformer... pendant que d'autres disent absolument l'inverse affirmant qu'il n'y a absolument rien à changer.

    Véritable casse tête... pour celui qui ne voit qu'à travers un mental qui croit que la vérité est soit noire soit blanche alors que celle-ci est à la fois noire et blanche.

    En fait, qui a raison ? Et bien les 2 ! Tout dépend à partir d'où vous regardez tout celà.

    Pour les voies qui partent de l'ego, il faut effectivement changer. Et cela est logique puisque sinon il n'y aurait pas de souffrance.

    Pour les voies qui pronent l'installation directe dans le Soi, il n'y a besoin de rien changer puisque tout est le Soi.

    Mais dans les 2 cas des changements s'opèrent !

    Simplement dans l'un, il y a une "volonté" qui fait un effort pour voir le Soi et dans l'autre, il y a abandon de la volonté pour laisser le Soi se découvrir de lui-même.

    Mais attention, même dans la voie du changement, il ne s'agit pas de faire n'importe quoi. Car c'est à partir de ce moment que, comme vous le dites si bien, de vouloir changer nous rend d'autant plus malheureux.

    Mais pourquoi ?

    Parce que le changement dont vous parlez se fait à partir d'une fuite, d'un rejet, d'une non acceptation de ce que vous êtes dans le relatif (puisque nous sommes d'accord sur ce que nous sommes dans l'Absolu mais que certains n'arrivent pas encore à le vivre consciemment).

    (suite dans le commentaire suivant)

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  3. (suite de la réponse à Véronique)

    Si donc vous partez de l'ego souffrant, ce qui est tout à fait juste et louable, il faut le faire non pas pour fuir mais pour le laisser être le substrat de la Réalisation (comme la vase est la base dans laquelle puise le lotus pour fleurir et s'épanouir).

    En ce sens, vous ne cherchez plus à repousser la souffrance, mais vous allez plutôt l'accueillir et l'accepter (comme le lotus accepte de plonger ses racines dans la vase) afin de la lâcher pour que se fasse ce qui doit se faire avec cette souffrance.

    Cela aura la plupart du temps l'effet de laisser ce qui était retenu par la conscience fragmentée revenir dans le courant de la Vie pour y être guéri, dissous ou transformé.

    Ainsi au fur et à mesure de cet accueil inconditionnel et de ce lâcher prise, la fausse perception au sujet de la Réalité va se dissoudre et révéler la Vérité au sujet de qui vous êtes vraiment. Ceci à la place de la fausse croyance basée sur tous les résidus de mémoire engrangés au fur et à mesure de vos expériences basées sur l'idée de séparation et de division.

    A moins que vous ne vouliez voir directement que tout ce qui est est déjà parfait tel que c'est (même avec l'anxiété et la souffrance). Alors, vous laissez tout être comme cela sans chercher à modifier quoi que ce soit, dans un abandon tel que l'ego abdique et que le Soi s'occuppe de lui-même dans la Perfection qui le caractérise.

    Mais même dans la voie du changement, la Perfection est déjà là. C'est là aussi toujours le Soi qui agit.

    Seulement, dans la voie directe ou la voie progressive, c'est la différence de perspéctive qui fait croire que les chemins sont différents. En vérité ils sont parfaitement identiques ! Oui vraiment !

    C'est seulement la vision à partir de laquelle nous regardons tout cela qui semble nous montrer quelque chose de différent... mais à nouveau, il n'y a qu'une seule et même chose : le Soi.

    Donc soyez en paix dès maintenant, la Vie s'occuppe parfaitement d'elle-même et de vous aussi par la même occasion puisque la Vie et ce que vous appellez "vous" ne sont pas séparés en réalité.

    Si vous voulez faire la différence ici et maintenant, accueillez ce que vous êtes (tout ce que vous êtes, absolument tout) et aussi tout ce qui vous arrive à bras grands ouverts et en même temps, lâchez tout cela, comme si cela ne vous concernait pas personnellement (ce qui est vrai).

    si vous faites vraiment cela, alors vous allez certainement pousser un grand soupir de soulagement et sentir que le fardeau est plus léger.

    Être sur le chemin, ce n'est pas chercher la libération, la réalisation ou tout ce que vous voulez comme l'ego cherche habituellement car sinon, vous n'en sortez jamais.

    La recherche doit se faire d'une façon totalement neuve, d'une façon radicalement différente de celle qui se fait au travers des mécanismes de l'ego.

    L'ego ne peut pas tout acceuillir et tout lâcher. Cela ne correspond pas à sa manière de faire.

    Voilà pourquoi, en adoptant l'accueil et le lâcher prise, vous faites sans faire ce qui vous met dans la possibilité de voir ce que vous dites ne pas voir encore.

    Avec Amour,
    Stéphane

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  4. Merci Stéphane pour la belle réponse.
    «Voilà pourquoi, en adoptant l'accueil et le lâcher prise...» Je me demande toujours comment je pourrais lâcher prise en entendant quelqu'un me dire de lâcher prise, même si ce quelqu'un est moi-même. Si des gens comme vous mettent autant de temps et d'énergie à le répéter de toutes les manières possibles, ils doivent être convaincus que quelque chose d'autre que le mental peut l'entendre. En tout cas je l'espère, car je me répète cela à la journée longue: oui, oui, j'accepte, mais je sens bien le non qui persiste et signe plus fort. Aussi, je n'ai jamais compris les tenants du Tout-est-parfait-rien-à-faire qui passent leurs journées à essayer d'en convaincre les autres. Pourquoi continuer d'en parler s'il n'y a rien à faire et que tout est beau comme ça? S'ils en étaient vraiment convaincus, ils seraient d'avis que les êtres inconscients n'ont pas besoin de Voir ou d'être conscients, se tairaient et les laisseraient mijoter dans leur jus, non?
    Quoi qu'il en soit, j'admire la patience dont les gens comme vous faites preuve. Il faut être dans une disposition particulière pour arriver à expliquer inlassablement et de mille façons une seule et même chose tout en sachant que les gens regarderont le doigt au lieu de la lune, sauf rares exceptions.

    Merci et à bientôt,

    Véronique

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  5. Bonjour Véronique,

    vous dites "je me répète cela à la journée longue: oui, oui, j'accepte, mais je sens bien le non qui persiste et signe plus fort."

    Et bien l'acceptation véritable est de dire aussi OUI à ce NON que vous ressentez et qui persiste.

    LE OUI doit être aussi fluide que l'eau qui s'infiltre partout, il ne rencontre aucun obstacle qui ne puisse l'arrêter.

    Lorsque ce OUI n'est plus effectif, c'est que l'on reste figé sur un refus, une négation, un NON.

    Pour redonner vie à tout cela, il suffit alors de dire OUI à ce refus.

    Alors bien évidemment, rares sont ceux qui peuvent dire OUI à TOUT tout de suite. Mais c'est avec une pratique constante que nous devenons de plus en plus capable de cette ouverture du coeur qui nous permet d'être un grand OUI.

    Il faut comprendre que le OUI est la vie même qui circule librement. Et qu'à chaque fois que nous restons sur un refus nous "tuons" la vie en quelque sorte.

    Nous arrêtons le courant de la vie et c'est là que les problèmes commencent vraiment. Si vous acceptez de laisser la vie s'occupper d'elle même en accueillant tout ce qui se présente à vous, alors votre vie va devenir plus simple et plus libre.

    Puis vous dites "Pourquoi continuer d'en parler s'il n'y a rien à faire et que tout est beau comme ça? S'ils en étaient vraiment convaincus, ils seraient d'avis que les êtres inconscients n'ont pas besoin de Voir ou d'être conscients, se tairaient et les laisseraient mijoter dans leur jus, non?"

    Ma chère Véronique, Tout est Un. Nous sommes tous Un. Il y a l'offre et la demande si je puis m'exprimer ainsi qui font partie qu'un seul et même mode de fonctionnement.

    Voilà pourquoi il y a des personnes qui posent des questions et d'autres qui semblent répondre. Mais tout cela fait aussi partie du Soi.

    Vous parlez des personnes qui parlent de la Perfection comme des personnes séparées de ceux qui semblent ne pas avoir compris la vérité... mais cela est encore une perspéctive faussée. Tout est Un, il n'y a pas plusieurs, il n'y a pas un éveillé ici (j'ai horreur de ce terme) et des non-éveillés là.

    Donc il n'est pas question de se dire "tiens ces cocos qui regardent le doigt au lieu de la lune je vais les laisser dans leur jus".

    Qui dirait cela ? quelqu'un qui se croirait séparé des autres.

    Mais celui qui a vu la vérité n'a plus le choix de dire je les laisse dans leur jus ou pas... puisqu'il n'y a plus que Lui-même... il n'y a plus d'autres.

    La compassion qui en résulte génère des actions qui peuvent être de parler ou de garder... le Silence ou toutes autres actions appropriées à la situation.

    De plus, il est une erreur courante qui consiste à croire que la Perfection est quelque chose de figée qui ne bouge pas.

    C'est vrai au sens de l'Absolu.

    Mais sur cette terre, dans le relatif où nous n'avons la plupart du temps qu'une vision et une expérience parcellaire de cette Perfection, il y a la perception d'une d'évolution de celle-ci vers une manifestation de plus en plus pleine et entière.

    Voilà pourquoi la Vie est quelque chose qui bouge SUR cette terre... sinon la Perfection n'aurait aucun mouvement ici bas. Vous imaginez le tableau. Puisque tout est parfait plus personne ne bouge ! Ouahhh quelle vie ;-)

    Mais encore une fois, ceci est vrai dans la perception que nous avons dans le relatif. Dans l'Absolu, rien ne bouge et rien ne change jamais puisque tout est déjà là, déjà réalisé.

    Je Crois que c'est cette différence entre relatif et absolu qui pose un gros problème de compréhension à beaucoup de gens.

    Excellent week-end

    Avec Amour,
    Stéphane

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  6. Merci Stéphane,
    Effectivement, on ne peut pas comprendre l'absolu lorsqu'on croit se situer dans le relatif...

    Véronique

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